La vie nous a cruellement séparés, nous qui croyions à la magie du ciel, de la mer et du monde, et à leur beauté. Pourquoi n'avons-nous pas eu le courage de nous prendre par la main, comme on le faisait petits et d'y croire ? [...] Jamais je n'ai pu cesser de penser à toi. Souvent je me le reprochais, je me disais que c'était un rêve de jeune fille, que si tu avais éprouvé les mêmes sentiments que ceux que je ressentais pour toi, tu me les aurais avoués, proches comme nous l'étions. Je me traitais de tous les noms, de stupide fleur bleue, de petite fille qui rêvait trop fort. L'amour tel que je concevais ne nous est pas donné, me disais-je, c'est un leurre, une construction mentale, un mythe.
